PING, la nouvelle plateforme nationale au service de la sécurité des navigateurs
Mis à jour le 22/04/2024C’est une avancée qui va ravir un grand nombre d’usagers de la mer. Depuis le 10 avril 2024, PING - la plateforme nationale de l’information nautique - présente sur une carte marine interactive les renseignements de sécurité maritime en vigueur. Un outil qui permet de mieux visualiser les zones de danger et de réglementation dans les espaces maritimes pour lesquelles la France est responsable de la sécurité de la navigation.
Une meilleure visualisation de l'information nautique pour plus de sécurité en mer
L’espace maritime évolue parfois de façon dangereuse pour ses usagers. Aussi, pour améliorer la sécurité de la navigation, le Shom et la DGAMPA ont créé PING. Un site destiné à faciliter la visualisation des zones sur lesquelles s’appliquent les différentes informations nautiques* (cf. encadré) : avertissement de navigation (AVURNAV), avis aux navigateurs (AVINAV) et réglementation spatialisé des Préfectures maritimes portant sur la navigation.
Le concept ? Sur un fond de carte marine, les emprises des différentes informations nautiques sont créées et centralisées dans PING. Une modernisation importante du dispositif qui permet aux usagers de la mer de visualiser en un clin d’œil les dangers potentiellement présents dans leur zone de navigation.
Avis urgent aux navigateurs n°016/24 diffusé sur le site de la préfecture maritime de la Manche et mer du Nord
Zone sur laquelle porte l’arrêté mentionné au-dessus visualisée dans PING
Pour l’heure, le dispositif concerne la France métropolitaine et l’Atlantique Nord-Est pour les avertissements de zone NAVAREA II (sous responsabilité française). Celui-ci sera par la suite étendu à l’ensemble de l’outre-mer.
* QU’EST-CE QUE L’INFORMATION NAUTIQUE ?
Selon l’instruction du Premier ministre du 08 avril 2020, « une information nautique est un renseignement relatif à l’espace maritime, nécessaire ou simplement utile aux navigateurs pour leur permettre d’assurer leur sécurité et celle des autres usagers de la mer, qu’il s’agisse de choisir leur route, de déterminer leur position, de signaler des situations ou des dangers particuliers, de permettre la meilleure présentation dans les ports et mouillages et de connaître les ressources qu’ils pourront y trouver. Fournir l’information nautique désigne également l’action d’informer. »
PING, un portail gratuit et participatif
Pour chaque façade, les autorités maritimes publient quotidiennement dans PING les nouvelles informations nautiques. Les arrêtés des Préfets maritimes sont consultables depuis la carte.
De leur côté, les usagers du portail peuvent également remonter des informations importantes pour la sécurité de la navigation, via l’onglet « Mes contributions » - un feu dysfonctionnel ou une épave non répertoriée par exemple. Attention, l’alerte VHF sur le canal 16 reste le premier moyen de signaler un danger. PING propose également un service d’abonnement gratuit pour faciliter la bonne information des navigateurs, moyennant la création d’un compte.
Pour cibler les informations, il est possible de les trier :
- par type ou région, pour les avis et avertissements ;
- par façade maritime, zone, critère de saisonnalité/permanence, mais aussi par activité concernée : navigation, mouillage, plongée, pêche, activités nautiques et balnéaires, etc. pour la géo-réglementation de la navigation.
Des données accessible au plus grand nombre
PING offre également des services de données afin de permettre leur intégration en flux dans des systèmes utilisateurs tels que des logiciels de navigation, des applications, etc. C’est d’ailleurs le cas de l’application Nav&Co qui proposera dès le 15 avril les informations de PING avec des possibilités d’alerte par notification à l’entrée dans une zone de navigation concernée par une réglementation ou un AVURNAV.
Financements
Ce projet, d’une enveloppe d’un million d’euros, a bénéficié du soutien de l’Union européenne (FEAMP et Interreg MED) pour 60% de son montant. Les 40% restant ont été financés par le Shom, DGAMPA et l’OFB. Le plan France Relance a contribué à la numérisation des géo-règlements maritimes à hauteur de 120 000€.