Le Shom s'engage pour l'égalité des carrières en hydrographie
Mis à jour le 25/04/2024Ces dernières semaines, le Shom a accueilli au sein de ses équipes 3 hydrographes de Colombie, de République démocratique du Congo et du Portugal dans le cadre d'un programme de coopération de l'OHI. À la lecture de cette phrase, il y a fort à parier que l'image mentale qui s'est dessinée dans votre esprit impliquait 3 hommes, probablement en uniforme. Et pour cause, les statistiques mondiales vous donnent raison : selon les chiffres de l'OHI, les femmes ne représentent que 25% de la population totale des hydrographes. Pourtant, ces 3 hydrographes sont des femmes inscrites dans le programme Empowering women in hydrography de l'OHI.
Le Shom, engagé pour l'égalité des carrières en hydrographie
En prenant part à Empowering women in hydrography, le Shom s'est engagé à offrir des opportunités d'embarquement et de formation à des hydrographes étrangères. L'objectif ? Permettre in fine à un plus grand nombre de femmes d'endosser davantage des rôles de leadership au sein de la communauté hydrographique.
Ainsi, à l'École du Shom, Gabriela (Colombie) et Hélène (RDC) assistent à la formation AFhy Hydro 3, qui certifiera leur capacité à conduire un levé hydrographique en autonomie.
À bord du Beautemps Beaupré, Sara (Portugal) a pu participer à plusieurs étapes d’un levé hydrographique : la planification, l’acquisition et le traitement des données des différents capteurs mis en œuvre : sondeur multifaisceaux, sonar latéral et magnétomètre. Son embarquement lui a permis de découvrir une nouvelle organisation de travail et de nouvelles méthodes de traitement.
Pourquoi encourager les femmes à prendre leur place dans l'hydrographie ?
Selon le rapport de l'UNESCO sur la Science 2021, au niveau mondial, les femmes ont atteint la parité (45-55%) au niveau de la licence et de la maîtrise et sont sur le point d'atteindre le niveau du doctorat (44%), mais l'écart entre les sexes a tendance à se creuser à mesure qu'elles poursuivent leur carrière.
Bien que la part des femmes en sciences progresse (1/3 dans le monde), la 4 révolution industrielle risque de perpétuer le déséquilibre entre les sexes, car les femmes restent minoritaires dans les technologies de l'information numérique, l'informatique, la physique, les mathématiques et l'ingénierie (26.1% en France - source UNESCO). Pourtant, une analyse économique du FMI montre que la réduction des disparités femmes–hommes a de nombreux bienfaits :
- Un plus fort coup de fouet à la croissance
- Une augmentation de la productivité
- Une hausse des revenus masculins
Fort de ces constats, le Shom s'engage pour une hydrographie plus équitable et diversifiée !