Le 15 mai 2023, le bâtiment hydrographique Laplace a accosté à Brest, après deux mois de déploiement en Afrique de l’Ouest. Cette mission intitulée ZMAtO 2023, a permis la réalisation d’une importante campagne de levés nécessaires à la mise à jour et à la création des cartes marines des principaux ports mauritaniens et de leurs abords.

Développement des activités maritime en Mauritanie : le Laplace hydrographie de nouvelles zones portuaires pour la sécurité de la navigation

Les travaux du bâtiment hydrographique Laplace ont concerné les ports de NDiago et de Tanit - très récents et jusqu’alors inexistants des cartes marines, mais également les ports de Nouakchott, capitale du pays, et de Nouadhibou, capitale économique. Ces derniers accueillent un nombre important de bâtiments de commerce et de pêche. La création de ces nouvelles infrastructures portuaires liées au commerce, à la pêche ou encore à l’exploitation des ressources gazières montre à quel point la Mauritanie s’est tournée vers la mer pour tirer parti de ses richesses.

En réalisant les levés préalables à la cartographie de ces différents ports, par la mesure des profondeurs dans les zones de mouillage et la vérification des seuils de dragage des chenaux d’accès, le Laplace a contribué à assurer la sécurité de la navigation dans les zones portuaires désignées par les autorités mauritaniennes.

Coopération franco-mauritanienne, le Shom partage son expertise hydrographique

Ces travaux, menés de concert entre l'équipage de la Marine nationale et l'équipe scientifique du Shom, ont mobilisé durant deux mois le bâtiment, ses deux vedettes Guillemot et Goéland mais aussi des plongeurs embarqués pour la dépose sur le fond de marégraphes et courantomètres.

Cette mission a également permis de partager l’expérience reconnue des hydrographes Shom avec la Mauritanie pour favoriser la naissance d’une expertise hydrographique propre. Des échanges ont également eu lieu au Sénégal et au Maroc avec lesquels la France entretient un lien étroit.

De manière plus étendue, au gré des différentes escales, les membres de l’équipage ont pu partager leur expérience professionnelle avec certains marins mauritaniens, sénégalais et marocains. Et par la réalisation de patrouilles, cette coopération s’est prolongée au travers de l’intégration du Laplace aux dispositifs de contrôle de la sécurité maritime des pays hôtes de la mission.