Le Shom : une stature internationale dans le domaine maritime
Mis à jour le 17/05/2023La voie maritime est le premier mode de transport international des marchandises. Dès lors, la sécurité de la navigation est un impératif mondial qui transcende les intérêts nationaux.
La continuité du transport maritime implique une excellente connaissance de l’environnement physique des océans. C’est l’une des raisons d’être du Shom. A ce titre, il représente la France au sein de l'Organisation Hydrographique Internationale (OHI).
Elle implique également des documents de navigation précis pour partager cette connaissance avec les navigateurs du monde entier. Le Shom crée de tels documents dans les eaux de souveraineté et de juridiction française.
L’OHI, une instance de coopération internationale
Depuis 1921, l’OHI veille à ce que toutes les mers, tous les océans et toutes les voies navigables du monde soient, dans la mesure du possible, hydrographiés et cartographiés notamment pour la sécurité de la navigation et la protection de l’environnement.
Membre fondateur de l’OHI, la France possède le second espace maritime au monde. Elle joue donc un rôle important au sein de cette organisation intergouvernementale qui réunit 95 pays. En particulier et grâce à ses territoires ultramarins, elle contribue, via le Shom, aux travaux de 9 commissions hydrographiques régionales (sur 15 existantes à travers le monde) et 17 groupes de travail techniques (sur 22 existants).
Le rôle de ces différentes instances est fondamental puisqu’il s’agit, par exemple, de coordonner la réalisation de travaux techniques pour la sécurité de la navigation, d’en définir les standards internationaux, de les améliorer, de renforcer les capacités hydrographiques des Etats et de préparer des plans de réponse aux catastrophes naturelles ou industrielles.
La Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS)
La Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) est considérée comme le plus important de tous les règlements internationaux ayant trait à la sécurité des navires marchands et de leurs équipages sur toutes les mers du globe.
A la suite de sa révision en 2002, les Etats signataires de la Convention (au nombre de 163 en 2021) doivent s’organiser pour assurer la sécurité de la navigation dans leurs eaux. Le Shom publie des documents officiels et standardisés de navigation qui respectent les prescriptions de la Convention SOLAS.
Par ailleurs, plusieurs Etats ont délégué à la France leurs responsabilités au titre de la convention SOLAS. Dans ces pays, le Shom réalise des cartes marines papier et électroniques et autres publications nautiques, leur diffusion ainsi que leur entretien en continu. Les arrangements administratifs qui cadrent ces délégations prévoient également un accompagnement des Etats concernés. Cet accompagnement du Shom vise à l’autonomie des Etats par le développement de leurs capacités hydrographiques et cartographiques au moyen de formations dédiées et de partage de l’expertise du Shom.
Coopération et offre de formation du Shom
Les accords de coopération de la France se matérialisent également dans des conventions techniques couvrant l’échange de données et produits et leur utilisation par des services hydrographiques étrangers. Ils peuvent aussi prévoir la montée en compétences de personnels étrangers qui suivent les enseignements dispensés par l’école du Shom.
L’exercice de l’ensemble de ces activités confère au Shom une stature internationale en même temps qu’il contribue au rayonnement de la France dans le monde.